Tandis que dans certaines régions, les projets de déploiement de la fibre semblent être en veille, l’État est sur le point d’enchérir un pacte avec Orange, avec des devoirs à respecter mais en retour quelques privilèges…

La question qui persiste est : comment terminer le déploiement fibre sans décaler l’échéance ? Avec déjà 83% des ménages français branchés à la fibre, connecter les 17% restants semble être un casse-tête et très chronophage. Ces dernières semaines, les constructeurs en chef (Orange, SFR, Bouygues et Free) semblent avoir tous mis le pied sur le frein en ce qui concerne ce projet.

Si on en croit nos confrères de La Tribune, l’Etat est sur le point d’enchérir un pacte avec Orange pour relancer les projets de déploiement en sommeil dans certaines régions et atteindre l’objectif d’un pays entièrement fibré dans les temps imparti. Le pacte semble être sur le point d’être signé, comme s’il ne s’agissait que de quelques jours, bien que les discussions soient encore en cours au moment où nous écrivons ces lignes.

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Avec ce pacte, l’Etat semble faire une croix sur les sanctions à l’encontre d’Orange

Après des semaines durant lesquelles l’Elysée a brandi l’épée de Damoclès des sanctions, ce que l’on perçoit de ce pacte ressemble doucement à un adoucissement après avoir brandi le bâton. En effet, l’exécutif semble renoncer à sanctionner Orange pour ne pas avoir respecté ses obligations de déploiement fibre dans les villes de taille moyenne et donne à Orange un nouveau délai pour terminer le travail.

C’est ainsi qu’en récompense, Orange doit accélérer son déploiement dans les grandes villes et les zones très denses. Ses concurrents pourront alors soit laisser le champ libre à Orange dans ces zones lucratives, soit accélérer aussi de leur côté. L’espoir est que sans avoir à conclure le moindre pacte, ces derniers se rallieront naturellement à cette seconde option. Un peu comme la célèbre main invisible d’Adam Smith, adaptée au contexte 2023 du plan France Très Haut Débit.

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Dans les zones très denses, Orange devra atteindre des objectifs chiffrés et proposer des “raccordements à la demande”, une nouveauté jusqu’à présent. Cela permettra des raccordements dans les situations les plus ardues en théorie dans “un délai de six mois”. Ce concept sera toutefois d’abord appliqué dans deux groupements de communes avant d’être proposé aux zones les plus en retard.

Avec déjà 91% des ménages des grandes villes connectables à la fibre, cette astuce pourrait permettre, selon l’Elysée, d’atteindre rapidement les 100%. Dans les villes de taille moyenne et les périphéries, Orange pourra aussi lancer une offre de raccordement à la demande, avec un effet immédiat, pour faire grimper rapidement le taux de ménages connectables à plus de 89% dans ces zones.

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D’autres mesures doivent sans doute être prévues, mais pour le moment, le pacte final n’est pas encore tout à fait arrêté. Evidemment, il est possible que cet accord fasse grincer quelques dents, comme le remarque La Tribune, du côté des collectivités qui espéraient voir des sanctions sous forme de lourdes amendes contre Orange.

Mais aussi du côté des opérateurs concurrents, qui, n’ayant rien signé, devront redoubler d’efforts pour ne pas laisser Orange récupérer les résidus des zones les plus lucratives. Malgré tout, il semble qu’il y ait plus de chances que cette approche permette de boucler le déploiement dans des délais raisonnables que des sanctions qui n’auraient fait qu’attiser inutilement les tensions dans le secteur, sans aucun bénéfice réellement constructif.

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